Biographie de Keziah Jones
A la fin des années 1980, Keziah s'exile en France, avec une guitare acoustique bon marché. Pour gagner sa vie, il joue dans le métro parisien, "la meilleure école", selon lui. Effectivement, il y développe son style et est obligé de trouver des gimmicks particuliers pour interpeller les gens.
Assez rapidement, il est découvert par des producteurs, qui voient en lui l'héritage africain de Jimi Hendrix ou de Prince. En 1991, il enregistre Rythm Is Love, qui remportera un grand succès et le propulsera sur la scène musicale internationale. Il participe ainsi à des festivals réputés comme le festival de jazz de Montreux.
En 1995, Keziah enregistre African Space Craft. Bien que salué par la critique, cet album ne rencontre qu'un relatif succès.
En 1999 sort Liquid Sunshine, qui montre la continuité de la recherche musicale et technique du guitariste nigérian, ainsi qu'un contenu politisé, mais qui de par son échec commercial l'éloigne quelque peu de la scène internationale.
En 2003, Keziah sort Black Orpheus, et s'attire à nouveau les faveurs du public.
Keziah Jones et sa stature de prince africain, en préparation de la sortie de Nigerian Wood (2008), multiplie des concerts "surprises" dans le métro parisien, théâtre de son épanouissement musical.
Keziah Jones, adorateur de bluesmen comme Muddy Waters ou Buddy Guy, aura marqué l'histoire de la guitare avec son style de jeu pour le moins atypique : "Je ne sais pas jouer avec un médiator et je n'en vois pas l'utilité", dit-il, "Avec ma main, je peux contrôler le son exactement comme je veux. Je peux jouer fort en utilisant mes ongles, et je peux avoir un son plus feutré en jouant avec la pulpe des doigts". A lui de continuer : "La main me donne un contact direct avec l'instrument, je peux ainsi exprimer plus facilement mes émotions".
Tout dans l'émotion.
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