16.2 Utiliser une Table de Mixage
La scène, le studio
de pascal17,
Bon,
ca y est vous venez de recevoir cette belle console de mixage...
Mais oh là là que tout semble compliqué!
En vérité cet outil complexe dans sa totalité n'a rien de compliqué, quand on l’appréhende par tranche...
C'est ce qu'on va tenter de faire.
On prends comme modèle une console très simple, comme ca:
non pardon, comme ca:
(on parlera des fonctions propres aux 'grandes consoles' en fin d'article)
Il s'agit d'une petite console,
avec 8 voies mono,
4 voies stéréo,
et une voie dédiée aux effets intégrés...
Ce n'est vraiment pas beaucoup!
Mais pour comprendre le fonctionnement,
cela devrait suffire.
POUR INFO:
Voici le nombre de pistes nécessaires en live:
les pistes monos (pour les micros):
pour la batterie, 8 micros le plus souvent (4 micros minimum)
1 pour le chant,
1 guitare lead,
1 guitare rythmique,
1 basse,
les choeurs,
Les pistes stéréos:
1 voie pour le retour d'effet (on expliquera plus loin)
1 voie pour le synthé le cas échéant,
1 voie pour passer des samples ou des backing tracks,
ou des CD pendant les pauses le cas échéant, etc...
Donc en live, pour un groupe de rock, une 12 pistes semble être un bon début.
Allez on y va!
1) LES TRANCHES - LES SECTIONS ENTREES
La partie gauche d'une console se divise en tranches verticales, chaque tranche est destinée à gérer le son d'un micro, d'un instrument, ou de toute autre sources.
Donc il faut bien sûr autant de tranches que de sources...
INPUT-MIC :
Les entrées XLR sont destinées à recevoir les fiches micros (la plupart du temps)
Il faut privilégier les entrées XLR chaque fois que celà est possible, car le signal peut alors Etre véhiculé par un câble "symétrique" ce qui garanti moins de pertes, et un meilleur signal.
LIGNE-LINE IN :
On utilisera les entrées 'jack' pour des signaux "niveau ligne" c'est à dire, un synthé, un lecteur CD, un Ipod, la sortie d'un processeur d'effet, la sortie d'un multi-effets guitare, etc...
L'INSERT :
En général on trouve en dessous une autre entrée jack (c'est aussi une sortie d'ailleurs...), l'insert.
Son utilisation est un peu particulière, puisqu'on branche à cet endroit là un câble stéréo, dans lequel on utilise:
Une voie pour alimenter un processeur (compresseur, limiteur, ou équaliseur)
et l'autre voie pour assurer le retour du signal.
Le signal est prélevé, et réinjecté à la source, avant tout traitement par la console(indispensable pour certains processeurs)
Cette fonction est quand même réservée aux connaisseurs...
On peut l'oublier pour l'instant.
L'ALIMENTATION FANTÔME :
Certains micros (statiques en général) nécessitent la présence d'une tension de 48 volts pour fonctionner.
La plupart des consoles proposent donc un switch 'alimentation fantôme', qui permet de véhiculer la dite tension dans le XLR...
PRECAUTIONS :
Remarque importante : quand le 48V est actif, il ne faut plus brancher ni débrancher le micro, sans quoi on risque de le griller.
La méthode de câblage est donc la suivante : s'assurer que le 48V est éteint, brancher les micros, allumer le 48V.
En fin d'exercice: éteindre le 48V puis débrancher les micros.
Attention : sur de nombreux appareils il n'y a qu'un seul bouton 48V, donc lorsqu'il est activé toutes les prises micros sont alimentées en 48V, par conséquent il ne faut plus en brancher ou débrancher un seul.
Autre remarque:
Lorsque toutes les prises XLR sont alimentées en 48v, seuls les micros statiques reçoivent cette alimentation, le câblage interne est tel, que les micros dynamiques (sm 58 etc...) ne recoivent rien...
Elle est pas belle la vie?
LE GAIN :
Juste en dessous, on trouve un potar de gain, celui-ci commande un (premier)pré-ampli destiné à élever le signal
de facon à ce que les circuits de la console puissent travailler correctement.
On verra l'utisation (ESSENTIELLE) un peu plus loin.
L'EQUALISATION :
An dessous toujours, en trouve souvent la partie equalisation...
graves, mediums, aigus, on ne va pas s’éterniser!...
sauf les PARAMETRIQUES :
Sur certains equaliseurs on trouve un réglage paramétrique (souvent sur les médiums, pour régler la "présence")
Pour UNE frequence, on a alors 2 potars:
1 pour choisir une fréquence (gradué en Hz)...
1 pour augmenter ou attenuer la dite frequence (gradué en dB, + et - )..
(alors que sur un equaliseur habituel, les frequences sont fixes...)
Comment ça s'utilise?
L'idee, c'est en general d'augmenter un peu la frequence 'mobile'
on balaye ensuite avec le potar de fréquence, jusqu'à sentir la fréquence 'sensible', celle sur laquelle il faut jouer (elle est propre à chaque instrument), ensuite on l'augmente ou on l’atténue en fonction de l'effet recherché.
En fonctionnement 'normal', l'equalisation est à 0, c'est à dire à MIDI!
On atténue ou augmente légèrement une fois qu'on essayé tout le reste (changer l'emplacement des micros par exemple)
Ne commencez surtout pas par tourner ces potars dans tous les sens!
(ca n'en a pas................. de sens!)
Important : l'équalisation a une action importante sur le niveau du signal,
en particulier sur les graves.
Donc si on modifie l'équalisation en cours de balance, il peut être indispensable d'ajuster le gain (par un retour au PFL, comme on verra un peu plus loin)
LE BOUTON MUTE :
ce bouton permet de muter une piste, ou une tranche, c'est à dire éteindre complètement la tranche, en la mettant hors circuit.
Au repos, toutes les tranches doivent être mutées.
On ne dé-mute que les tranches nécessaires, au fur et à mesure de l'avancement des balances (voir plus loin 'section pratique balances')
Par ici, il y a souvent un bouton 'solo' ou monitor' ou 'PFL'
on verra son fonctionnement dans la 'section pratique balances'
on continue a descendre...
LE PANORAMIQUE :
Vous l'avez compris, on est sur une voie mono, la sortie de la table, elle, sera en stéréo...
Ce bouton panoramique, permet de décider de la place du signal mono, dans la sortie stéréo..
A midi, le signal sortira des 2 cotés...
Placé à gauche, il sortira que sur la voie de gauche..
En le mettant à 14h00, On devrait avoir l'impression que l'instrument se trouve devant nous un peu à droite.
Sachez qu'en général on met le chant et la batterie au milieu, on repartit les guitares, et la basse un peu de part et d'autre du mix...
les choeurs aussi.
POUR FAIRE UN BON MIX ,
- chaque instrument doit avoir sa place en frequence:
inutile de forcer sur les basses de la guitares, c'est la place de la basse, etc...
s'arranger pour que les toms ne prennent pas la place du chant, etc...
- mais également sa place dans l'espace...
Tous les instruments ne sont pas à la même place sur scène,
il faut faire de meme dans le mix...
LA BALANCE : (sur les voies stéréos)
Sur les voies stereos, ce potar permet de regler directement la balance entre les deux voies.
Là c'est comme sur une chaine HI FI, je détaille pas!
Et enfin:
LE FADER
C'est un potentiometre, mais rectiligne...
quelquefois, on trouve ici un potentiomètre rotatif...
Fader vient de l'anglais to fade, qui signifie 'diminuer'
il faut bien comprendre que jusqu'ici on a traité un signal au maximum de sa forme:
on a réglé le gain pour avoir un signal suffisamment puissant, mais pas trop pour ne pas saturer,
On a choisi l'equalisation...
Ce Fader va permettre maintenant de doser la quantité de ce signal dans le mix final...
=> plus de chant, plus de basse moins de caisse claire,plus de reverbe, etc....
Volontairement,
je n'ai pas encore parlé des auxiliaires...
AUXILIAIRES
shema de principe...
Sur ce shema on trouve résumé le chemin parcouru par le signal:
input, insert eventuel, panoramique, preampli, le bouton mute, le fader,
avant de partir sur le 'main bus' c'est à dire la sortie principale,
stereo, le master, la diffusion, les amplis etc...
Entre les deux on trouve un ou des potars :
AUXILLIAIRES,
qui permettent d'envoyer une partie du signal sur d'autres bus, parralleles...
le plus souvent on utilise ca pour les effets et les retours...
LES EFFETS:
de la sortie 'AUX 1' par exemple (aux send), on attaque un processeur de reverbe,
de la sortie de la reverbe, on revient en AUX return,
ou mieux: on rentre dans une autre piste.
Donc, sur chaque tranche, le potar 'aux 1', permet de régler la quantité de chaque signal envoyé à la reverbe...
Vous me suivez?
Si le chanteur veut plus de reverbe, on force un peu ce potar
Si on veut un poil de reverbe sur la caisse claire, on mets à 9h00 le potar 'aux 1' de la tranche concernée.
OK?
Et avec le potar 'AUX return', on réglera le niveau général de la reverbe...
OU beaucoup mieux: si on a réservé une tranche au retour de reverbe,
on va pouvoir régler le gain de la tranche, l'équalisation et le niveau.
ATTENTION: sur cette tranche, il faut pas envoyer à la reverbe par le potar 'AUX 1',
sinon on a un larsen terrible!! oui, la boucle est bouclée...
LES RETOURS:
en l'absence de console speciale retours (...)
on utilise souvent un circuit aux (un par circuit de retour...)
explication:
de la sortie 'AUX 2' on attaque un ampli special retours, avec deux enceintes (wedges) placés au pieds des zicos.
Si on veut mettre un peu de guitare, un peu de basse, on place le 'AUX 2' de ces tranches à 11h00 par exemple..
Le chanteur veut beaucoup de retour (comme toujours) et bien on place le potar 'AUX 2' de sa tranche à 15h00.
On oublie pas de mettre un peu de reverbe dans les retours...
comment?
Je vous laisse trouver?
Allez!!
en mettant le potar 'AUX 2' de la tranche 'retour reverbe' à 12h00 par exemple....
ENREGISTREMENT:
On peut aussi utiliser un circuit auxiliaire,
pour alimenter un systeme d'enregistrement,
ce qui permet de réaliser un mixage enregistrement différent de la diffusion et des retours...
PRE ou POST?
Les sorties auxiliaires sont (ou peuvent être configurées) en pre fader, ou post fader...
Qu'est ce que c'est encore?
La différence entre les deux est l'endroit où est prelevé le signal: avant le fader final pour le pré, après pour le post...
L’intérêt?
Dans le cas de retours ou de l'enregistrement de la session, on souhaite souvent que le niveau de retour ne soit pas influencé par une action sur la diffusion générale,
donc PRE FADER!
Dans le cas d'un depart sur processeur d'effet, c'est l'inverse
Exemple: si on souhaite baisser un peu le niveau d'une des choristes
(c'est Jacqueline, qui a trop fumé hier soir...), on souhaite également que sa présence dans le circuit reverbe baisse aussi => donc POST FADER
OK?
ON RECAPITULE:
on a donc nos tranches verticales qui sont dirigées vers plusieurs circuits differents:
- la sortie principale pour la diffusion en salle,
- un circuit processeur d'effet,
- un circuit retours,
et dans chacun de ces circuits, on peut doser la presence de chaque tranche...
OK?
SECTION PRATIQUE MIXAGE BALANCES ...
Bon, tout d'abord
vous mutez toutes les pistes, les amplis sono sont eteints.
En fonctionnement "normal", si le matériel est bien adapté, et dans la mesure du raisonnable les amplis seront ensuite au max, et le volume général se réglera sur la table de mixage (MASTER))
Les reverbes, processeurs d'effet, et compresseurs ont étés préalablement réglés.
Tous les faders de la table sont en bas, les aux send à 0.
Vous installez les micros et les câbles
Les musiciens installent leur matériel et règlent leurs sons (amplis, effets, accordage)
Vous vous installez enfin devant la console
Le terme balances désigne le travail du sonorisateur, qui consiste à préparer tous les réglages sur la console
avant le concert
Les balances se réalisent en presence et avec le concours des musiciens.
Si il y a plusieurs groupe, on commence par le dernier groupe,
de facon à laisser les derniers réglages en place... pour le premier groupe
XD
LE DEBUT:
Evidemment on pratique instrument par instrument, micro par micro.
On envoie l'alimentation fantôme le cas échéant.
Le plus souvent on commence par la batterie, un micro à la fois, je dirais les overheads en premier, puis la grosse caisse, la caisse claire, et les toms.
Puis la basse, les guitares, le plus souvent on finit par les choeurs et les 'voix lead' (LE chanteur)
On dé-mute la tranche en question.
On appuie sur le bouton 'monitor', 'solo' ou PFL (vu plus haut...) de façon à lire le niveau de sortie de l'étage pré-ampli de cette tranche sur les leds de sortie.
J'insiste:
à partir de ce moment, les leds de sorties (bargraphe) n'indiquent plus le niveau de sortie général, mais le niveau en sortie de pré-ampli de la (ou des) tranches concernées, ce qui va permettre de régler précisément le gain au pré-ampli.
On demande au musicien de jouer le plus ' normalement' possible (tout en sachant qu'en général il jouera plus fort pendant le concert qu'aux balances, mais bon! )
RÉGLER LE GAIN :
C'est très important!!
Régler le gain de la tranche de façon à ce que la console travaille le mieux possible
(il faut connaitre sa console)
Le plus souvent, on aime que les leds viennent un peu 'lécher' le rouge, qu'elles tapent bien dans l'orange, sans saturer non plus...
Attention, sur console numérique, jamais de rouge. Mais si vous avez une console numérique, vous le savez
J'insiste, c'est peut être le plus important... bien régler le gain!
pour l'instant les faders sont à zéro...
Inutile d'entendre ce qui se passe à cette étape.
Ensuite on installe le panoramique..
On monte le fader, ou on ecoute au casque, et on laisse travailler son oreille, pour les niveaux et les equalisations...
Pas facile d'expliquer ce qu'il faut faire là, il faut sentir les choses, être à l'écoute...
Ensuite on mute à nouveau toutes les pistes,
on demande au groupe de jouer en instrumental,
on demute la batterie, puis la basse,
on regle ces niveaux,
on ajoute les voies 'retours effets' (en post fader si possible)
(penser à regler le gain au PFL, leds de sortie, comme une autre tranche)
on ajoute les guitares, puis enfin les voix.
on soigne particulièrement la voix lead,
Le cas échéant, apres on fait pareil avec les retours, en circuit auxiliaire pré-fader
LA REVERBE:
en règle générale, sur la voix lead en particulier on aime bien une reverbe type plate, ou room pour du rock, plate ou hall pour un son plus variété...
Regler les reverbes assez longues, et jouer sur le fader, pour ne pas trop 'noyer'
BONUS TRACKS
ce dont on a pas parlé, on ne le trouve que sur les 'grandes consoles'
LES GROUPES...
sur les grandes consoles, on a possibilité de programmer des 'groupes'
par exemple un groupe batterie, permets de jouer en même temps sur TOUTES les pistes batteries (souvent 8 pistes minimum), monter ou baisser l'ensemble... intéressant!
Et puis sur les grandes consoles, on a de nombreux circuits auxiliaires,
3 equaliseurs paramétriques par tranche, et des pré-amplis de meilleur qualité
(sachez qu'une carte pré-ampli -juste une tranche- coûte facilement 300€)
Je voudrais finir en vous confiant le lien du meilleur site de sonorisation que je connaisse, là vous trouverez dans la section 'tricks et tips' des fiches techniques incroyablement développées, des conseils de grande valeur, et la possibilité de discuter sur le forum, avec de nombreux techniciens ou ingés son.
http://www.ziggysono.com/
une mine d'or, vraiment.
J'en profite pour remercier Ziggy pour l'enseignement que j'ai recu sur son site.
Pascal REY
ca y est vous venez de recevoir cette belle console de mixage...
Mais oh là là que tout semble compliqué!
En vérité cet outil complexe dans sa totalité n'a rien de compliqué, quand on l’appréhende par tranche...
C'est ce qu'on va tenter de faire.
On prends comme modèle une console très simple, comme ca:
non pardon, comme ca:
(on parlera des fonctions propres aux 'grandes consoles' en fin d'article)
Il s'agit d'une petite console,
avec 8 voies mono,
4 voies stéréo,
et une voie dédiée aux effets intégrés...
Ce n'est vraiment pas beaucoup!
Mais pour comprendre le fonctionnement,
cela devrait suffire.
POUR INFO:
Voici le nombre de pistes nécessaires en live:
les pistes monos (pour les micros):
pour la batterie, 8 micros le plus souvent (4 micros minimum)
1 pour le chant,
1 guitare lead,
1 guitare rythmique,
1 basse,
les choeurs,
Les pistes stéréos:
1 voie pour le retour d'effet (on expliquera plus loin)
1 voie pour le synthé le cas échéant,
1 voie pour passer des samples ou des backing tracks,
ou des CD pendant les pauses le cas échéant, etc...
Donc en live, pour un groupe de rock, une 12 pistes semble être un bon début.
Allez on y va!
1) LES TRANCHES - LES SECTIONS ENTREES
La partie gauche d'une console se divise en tranches verticales, chaque tranche est destinée à gérer le son d'un micro, d'un instrument, ou de toute autre sources.
Donc il faut bien sûr autant de tranches que de sources...
INPUT-MIC :
Les entrées XLR sont destinées à recevoir les fiches micros (la plupart du temps)
Il faut privilégier les entrées XLR chaque fois que celà est possible, car le signal peut alors Etre véhiculé par un câble "symétrique" ce qui garanti moins de pertes, et un meilleur signal.
LIGNE-LINE IN :
On utilisera les entrées 'jack' pour des signaux "niveau ligne" c'est à dire, un synthé, un lecteur CD, un Ipod, la sortie d'un processeur d'effet, la sortie d'un multi-effets guitare, etc...
L'INSERT :
En général on trouve en dessous une autre entrée jack (c'est aussi une sortie d'ailleurs...), l'insert.
Son utilisation est un peu particulière, puisqu'on branche à cet endroit là un câble stéréo, dans lequel on utilise:
Une voie pour alimenter un processeur (compresseur, limiteur, ou équaliseur)
et l'autre voie pour assurer le retour du signal.
Le signal est prélevé, et réinjecté à la source, avant tout traitement par la console(indispensable pour certains processeurs)
Cette fonction est quand même réservée aux connaisseurs...
On peut l'oublier pour l'instant.
L'ALIMENTATION FANTÔME :
Certains micros (statiques en général) nécessitent la présence d'une tension de 48 volts pour fonctionner.
La plupart des consoles proposent donc un switch 'alimentation fantôme', qui permet de véhiculer la dite tension dans le XLR...
PRECAUTIONS :
Remarque importante : quand le 48V est actif, il ne faut plus brancher ni débrancher le micro, sans quoi on risque de le griller.
La méthode de câblage est donc la suivante : s'assurer que le 48V est éteint, brancher les micros, allumer le 48V.
En fin d'exercice: éteindre le 48V puis débrancher les micros.
Attention : sur de nombreux appareils il n'y a qu'un seul bouton 48V, donc lorsqu'il est activé toutes les prises micros sont alimentées en 48V, par conséquent il ne faut plus en brancher ou débrancher un seul.
Autre remarque:
Lorsque toutes les prises XLR sont alimentées en 48v, seuls les micros statiques reçoivent cette alimentation, le câblage interne est tel, que les micros dynamiques (sm 58 etc...) ne recoivent rien...
Elle est pas belle la vie?
LE GAIN :
Juste en dessous, on trouve un potar de gain, celui-ci commande un (premier)pré-ampli destiné à élever le signal
de facon à ce que les circuits de la console puissent travailler correctement.
On verra l'utisation (ESSENTIELLE) un peu plus loin.
L'EQUALISATION :
An dessous toujours, en trouve souvent la partie equalisation...
graves, mediums, aigus, on ne va pas s’éterniser!...
sauf les PARAMETRIQUES :
Sur certains equaliseurs on trouve un réglage paramétrique (souvent sur les médiums, pour régler la "présence")
Pour UNE frequence, on a alors 2 potars:
1 pour choisir une fréquence (gradué en Hz)...
1 pour augmenter ou attenuer la dite frequence (gradué en dB, + et - )..
(alors que sur un equaliseur habituel, les frequences sont fixes...)
Comment ça s'utilise?
L'idee, c'est en general d'augmenter un peu la frequence 'mobile'
on balaye ensuite avec le potar de fréquence, jusqu'à sentir la fréquence 'sensible', celle sur laquelle il faut jouer (elle est propre à chaque instrument), ensuite on l'augmente ou on l’atténue en fonction de l'effet recherché.
En fonctionnement 'normal', l'equalisation est à 0, c'est à dire à MIDI!
On atténue ou augmente légèrement une fois qu'on essayé tout le reste (changer l'emplacement des micros par exemple)
Ne commencez surtout pas par tourner ces potars dans tous les sens!
(ca n'en a pas................. de sens!)
Important : l'équalisation a une action importante sur le niveau du signal,
en particulier sur les graves.
Donc si on modifie l'équalisation en cours de balance, il peut être indispensable d'ajuster le gain (par un retour au PFL, comme on verra un peu plus loin)
LE BOUTON MUTE :
ce bouton permet de muter une piste, ou une tranche, c'est à dire éteindre complètement la tranche, en la mettant hors circuit.
Au repos, toutes les tranches doivent être mutées.
On ne dé-mute que les tranches nécessaires, au fur et à mesure de l'avancement des balances (voir plus loin 'section pratique balances')
Par ici, il y a souvent un bouton 'solo' ou monitor' ou 'PFL'
on verra son fonctionnement dans la 'section pratique balances'
on continue a descendre...
LE PANORAMIQUE :
Vous l'avez compris, on est sur une voie mono, la sortie de la table, elle, sera en stéréo...
Ce bouton panoramique, permet de décider de la place du signal mono, dans la sortie stéréo..
A midi, le signal sortira des 2 cotés...
Placé à gauche, il sortira que sur la voie de gauche..
En le mettant à 14h00, On devrait avoir l'impression que l'instrument se trouve devant nous un peu à droite.
Sachez qu'en général on met le chant et la batterie au milieu, on repartit les guitares, et la basse un peu de part et d'autre du mix...
les choeurs aussi.
POUR FAIRE UN BON MIX ,
- chaque instrument doit avoir sa place en frequence:
inutile de forcer sur les basses de la guitares, c'est la place de la basse, etc...
s'arranger pour que les toms ne prennent pas la place du chant, etc...
- mais également sa place dans l'espace...
Tous les instruments ne sont pas à la même place sur scène,
il faut faire de meme dans le mix...
LA BALANCE : (sur les voies stéréos)
Sur les voies stereos, ce potar permet de regler directement la balance entre les deux voies.
Là c'est comme sur une chaine HI FI, je détaille pas!
Et enfin:
LE FADER
C'est un potentiometre, mais rectiligne...
quelquefois, on trouve ici un potentiomètre rotatif...
Fader vient de l'anglais to fade, qui signifie 'diminuer'
il faut bien comprendre que jusqu'ici on a traité un signal au maximum de sa forme:
on a réglé le gain pour avoir un signal suffisamment puissant, mais pas trop pour ne pas saturer,
On a choisi l'equalisation...
Ce Fader va permettre maintenant de doser la quantité de ce signal dans le mix final...
=> plus de chant, plus de basse moins de caisse claire,plus de reverbe, etc....
Volontairement,
je n'ai pas encore parlé des auxiliaires...
AUXILIAIRES
shema de principe...
Sur ce shema on trouve résumé le chemin parcouru par le signal:
input, insert eventuel, panoramique, preampli, le bouton mute, le fader,
avant de partir sur le 'main bus' c'est à dire la sortie principale,
stereo, le master, la diffusion, les amplis etc...
Entre les deux on trouve un ou des potars :
AUXILLIAIRES,
qui permettent d'envoyer une partie du signal sur d'autres bus, parralleles...
le plus souvent on utilise ca pour les effets et les retours...
LES EFFETS:
de la sortie 'AUX 1' par exemple (aux send), on attaque un processeur de reverbe,
de la sortie de la reverbe, on revient en AUX return,
ou mieux: on rentre dans une autre piste.
Donc, sur chaque tranche, le potar 'aux 1', permet de régler la quantité de chaque signal envoyé à la reverbe...
Vous me suivez?
Si le chanteur veut plus de reverbe, on force un peu ce potar
Si on veut un poil de reverbe sur la caisse claire, on mets à 9h00 le potar 'aux 1' de la tranche concernée.
OK?
Et avec le potar 'AUX return', on réglera le niveau général de la reverbe...
OU beaucoup mieux: si on a réservé une tranche au retour de reverbe,
on va pouvoir régler le gain de la tranche, l'équalisation et le niveau.
ATTENTION: sur cette tranche, il faut pas envoyer à la reverbe par le potar 'AUX 1',
sinon on a un larsen terrible!! oui, la boucle est bouclée...
LES RETOURS:
en l'absence de console speciale retours (...)
on utilise souvent un circuit aux (un par circuit de retour...)
explication:
de la sortie 'AUX 2' on attaque un ampli special retours, avec deux enceintes (wedges) placés au pieds des zicos.
Si on veut mettre un peu de guitare, un peu de basse, on place le 'AUX 2' de ces tranches à 11h00 par exemple..
Le chanteur veut beaucoup de retour (comme toujours) et bien on place le potar 'AUX 2' de sa tranche à 15h00.
On oublie pas de mettre un peu de reverbe dans les retours...
comment?
Je vous laisse trouver?
Allez!!
en mettant le potar 'AUX 2' de la tranche 'retour reverbe' à 12h00 par exemple....
ENREGISTREMENT:
On peut aussi utiliser un circuit auxiliaire,
pour alimenter un systeme d'enregistrement,
ce qui permet de réaliser un mixage enregistrement différent de la diffusion et des retours...
PRE ou POST?
Les sorties auxiliaires sont (ou peuvent être configurées) en pre fader, ou post fader...
Qu'est ce que c'est encore?
La différence entre les deux est l'endroit où est prelevé le signal: avant le fader final pour le pré, après pour le post...
L’intérêt?
Dans le cas de retours ou de l'enregistrement de la session, on souhaite souvent que le niveau de retour ne soit pas influencé par une action sur la diffusion générale,
donc PRE FADER!
Dans le cas d'un depart sur processeur d'effet, c'est l'inverse
Exemple: si on souhaite baisser un peu le niveau d'une des choristes
(c'est Jacqueline, qui a trop fumé hier soir...), on souhaite également que sa présence dans le circuit reverbe baisse aussi => donc POST FADER
OK?
ON RECAPITULE:
on a donc nos tranches verticales qui sont dirigées vers plusieurs circuits differents:
- la sortie principale pour la diffusion en salle,
- un circuit processeur d'effet,
- un circuit retours,
et dans chacun de ces circuits, on peut doser la presence de chaque tranche...
OK?
SECTION PRATIQUE MIXAGE BALANCES ...
Bon, tout d'abord
vous mutez toutes les pistes, les amplis sono sont eteints.
En fonctionnement "normal", si le matériel est bien adapté, et dans la mesure du raisonnable les amplis seront ensuite au max, et le volume général se réglera sur la table de mixage (MASTER))
Les reverbes, processeurs d'effet, et compresseurs ont étés préalablement réglés.
Tous les faders de la table sont en bas, les aux send à 0.
Vous installez les micros et les câbles
Les musiciens installent leur matériel et règlent leurs sons (amplis, effets, accordage)
Vous vous installez enfin devant la console
Le terme balances désigne le travail du sonorisateur, qui consiste à préparer tous les réglages sur la console
avant le concert
Les balances se réalisent en presence et avec le concours des musiciens.
Si il y a plusieurs groupe, on commence par le dernier groupe,
de facon à laisser les derniers réglages en place... pour le premier groupe
XD
LE DEBUT:
Evidemment on pratique instrument par instrument, micro par micro.
On envoie l'alimentation fantôme le cas échéant.
Le plus souvent on commence par la batterie, un micro à la fois, je dirais les overheads en premier, puis la grosse caisse, la caisse claire, et les toms.
Puis la basse, les guitares, le plus souvent on finit par les choeurs et les 'voix lead' (LE chanteur)
On dé-mute la tranche en question.
On appuie sur le bouton 'monitor', 'solo' ou PFL (vu plus haut...) de façon à lire le niveau de sortie de l'étage pré-ampli de cette tranche sur les leds de sortie.
J'insiste:
à partir de ce moment, les leds de sorties (bargraphe) n'indiquent plus le niveau de sortie général, mais le niveau en sortie de pré-ampli de la (ou des) tranches concernées, ce qui va permettre de régler précisément le gain au pré-ampli.
On demande au musicien de jouer le plus ' normalement' possible (tout en sachant qu'en général il jouera plus fort pendant le concert qu'aux balances, mais bon! )
RÉGLER LE GAIN :
C'est très important!!
Régler le gain de la tranche de façon à ce que la console travaille le mieux possible
(il faut connaitre sa console)
Le plus souvent, on aime que les leds viennent un peu 'lécher' le rouge, qu'elles tapent bien dans l'orange, sans saturer non plus...
Attention, sur console numérique, jamais de rouge. Mais si vous avez une console numérique, vous le savez
J'insiste, c'est peut être le plus important... bien régler le gain!
pour l'instant les faders sont à zéro...
Inutile d'entendre ce qui se passe à cette étape.
Ensuite on installe le panoramique..
On monte le fader, ou on ecoute au casque, et on laisse travailler son oreille, pour les niveaux et les equalisations...
Pas facile d'expliquer ce qu'il faut faire là, il faut sentir les choses, être à l'écoute...
Ensuite on mute à nouveau toutes les pistes,
on demande au groupe de jouer en instrumental,
on demute la batterie, puis la basse,
on regle ces niveaux,
on ajoute les voies 'retours effets' (en post fader si possible)
(penser à regler le gain au PFL, leds de sortie, comme une autre tranche)
on ajoute les guitares, puis enfin les voix.
on soigne particulièrement la voix lead,
Le cas échéant, apres on fait pareil avec les retours, en circuit auxiliaire pré-fader
LA REVERBE:
en règle générale, sur la voix lead en particulier on aime bien une reverbe type plate, ou room pour du rock, plate ou hall pour un son plus variété...
Regler les reverbes assez longues, et jouer sur le fader, pour ne pas trop 'noyer'
BONUS TRACKS
ce dont on a pas parlé, on ne le trouve que sur les 'grandes consoles'
LES GROUPES...
sur les grandes consoles, on a possibilité de programmer des 'groupes'
par exemple un groupe batterie, permets de jouer en même temps sur TOUTES les pistes batteries (souvent 8 pistes minimum), monter ou baisser l'ensemble... intéressant!
Et puis sur les grandes consoles, on a de nombreux circuits auxiliaires,
3 equaliseurs paramétriques par tranche, et des pré-amplis de meilleur qualité
(sachez qu'une carte pré-ampli -juste une tranche- coûte facilement 300€)
Je voudrais finir en vous confiant le lien du meilleur site de sonorisation que je connaisse, là vous trouverez dans la section 'tricks et tips' des fiches techniques incroyablement développées, des conseils de grande valeur, et la possibilité de discuter sur le forum, avec de nombreux techniciens ou ingés son.
http://www.ziggysono.com/
une mine d'or, vraiment.
J'en profite pour remercier Ziggy pour l'enseignement que j'ai recu sur son site.
Pascal REY
Les Cours de Guitare
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